UN DESSERT EN BONNE VOIE ?

Beaucoup ne nieront pas, sans doute, le charme du sandwich-tgv… Il est un peu comme son cousin, le sandwich-autoroute. Ils ont le charme des vacances, toute l’excitation d’un voyage condensée sous le plastique, à ouvrir en tirant sur l’ouverture facile. Puis on s’en est lassé. Notre estomac surtout, un peu écoeuré à l’arrivée. Alors on ne négligeait pas l’étape boulangerie avant de sauter dans le train, pour ne pas risquer d’être obligé de rester debout, bringuebalé, au wagon restaurant. C’était sans soupçonner une seconde qu’il s’en passait de belles, dans ce fameux wagon. Est-ce pour nous faire oublier l’augmentation constante du prix des billets que la restauration du rail nous propose de nouvelles expériences culinaires ?  On y opère des croisements dignes d’un restaurant branché : celui d’un dessert toujours sollicité et d’une saveur tendance. Ainsi est né le tiramisu-spéculoos. Irrésistible. Premier problème : le barman de la voiture bar n’a visiblement pas été averti : il faut traiter ce dessert avec soin. Rangé sur le côté dans son petit frigo, il est ensuite balancé sans ménagement sur le comptoir. A l’ouverture forcément, Monsieur Tiramisu-Spéculoos fait un peu la tête. La crème est tout à fait à la hauteur d’un tiramisu, d’une belle consistance et très sucrée (un peu trop peut-être ?). Quant au spéculoos, il devient juste un morceau spongieux, remplaçant le biscuit habituel. Censé donné de l’épaisseur au dessert, il alourdit ce qui aurait pu être un agréable substitut au triste yaourt. Lourd, très lourd…. L’estomac est un peu retourné. Et cette fois les cahots du train n’y sont pour rien.